Après avoir vu l’Auberge Espagnole de Cédric Klapisch pour la première fois (je devais alors avoir 10 ou 11 ans), j’ai décidé que ma vie ne serait pas complète avant que j’aie réalisé un Erasmus. Notre appartement croulait sous les brochures de séjours linguistiques et voyages internationaux que je commandais sur internet et il ne s’écoulait pas une année scolaire sans que je supplie mes parents de m’envoyer étudier à l’étranger. Une fois mon bac en poche, je suis partie seule m’installer à Berlin pour suivre des cours de langue, mais à la fin de l’année, j’ai fait le choix de retourner faire mes études en France, rêvant toutefois de repartir dès que possible à l’étranger. L’occasion s’est enfin présentée l’an dernier, alors que faisais ma première année d’études à l’EFAP. Grâce au service des relations internationales, j’ai pu participer à un échange Erasmus en Belgique dans le cadre du programme Erasmus+.
La destination
Tout d’abord, il faut savoir qu’il y a trois types de mobilités possibles avec l’EFAP, et dans la plupart des écoles et universités.
Les accords unilatéraux : les écoles ou universités à l’étranger reçoivent des étudiants français, mais n’envoient pas leurs élèves en France. En général, les étudiants français doivent payer des frais de scolarités supplémentaires à l’institution qui les accueille.
Les accords bilatéraux, ou échanges : dans ce cas, il s’agit d’un échange de bon procédés entre les établissements. Des étudiants Français partent étudier à l’étranger, et des étudiants étrangers sont accueillis à l’EFAP. Dans ce cas, il n’y a pas de supplément de frais de scolarité. En revanche, seuls les échanges Erasmus+ (en Europe) permettent aux étudiants de toucher une bourse de mobilité.
La Belgique, mais pourquoi ?
Full disclosure : la Belgique n’était pas mon premier choix sur la liste des destinations possibles. Cependant, deux des quatre universités que j’avais choisies étaient en Belgique. Le choix de destination est un choix très personnel. Dans mon cas, bien que peu exotique, la Belgique répondait à mes trois critères principaux : un programme intéressant (Erasmus, c’est pas que pour la fête !), un enseignement en anglais, et un pays du Nord. Étrangement, les canaux et l’architecture flamande m’ont toujours plus fait rêver que les plages et les cocotiers.
Pour ce qui est du choix d’une capitale, ou d’une ville plus petite, encore une fois cela dépend de chacun. Mais je crois que pour nous parisiens, la petite ville a l’avantage d’offrir un peu plus de chaleur. Les étudiants Erasmus ne sont pas facilement intégrés à la vie locale (très souvent stigmatisés, seulement de passage), mais dans une ville plus petite, il est parfois plus aisé de se créer un “chez soi”, même si ce n’est que pour quelques mois.
Je n’avais jamais entendu parler de la ville de Gand avant de la demander pour mon Erasmus, mais à mon humble avis, c’est le secret le mieux gardé de Belgique. Troisième ville du pays avec 250 000 habitants, c’est aussi la première ville étudiante avec près de 70 000 étudiants (soit plus d’un quart de la population totale), toutes universités confondues. Imaginez donc un grand campus à ciel ouvert.
Le centre historique de Gand est une vraie carte postale (si vous avez déjà visité Bruges, c’est le même type d’architecture pittoresque). Autour, la ville est très jolie et dynamique, et tout est accessible en un coup de bicyclette. Elle regorge de cafés chaleureux, de restaurants abordables et de boutiques de créateurs (mais pas que !). En résumé, la ville s’est avérée être un match parfait pour moi et même si à terme, j’aurais peut-être été lassée, je me serais bien vue y rester quelques mois supplémentaires.
Le logement
J’avais vu que mon école sur place possédait des plusieurs résidences étudiantes à travers la ville, du coup, j’étais préparée à postuler dès l’ouverture des candidatures. Ce n’était pas nécessairement la solution la plus économique (les chambres n’étaient pas vraiment bon marché), mais elle présentait plusieurs avantages.
Bien que la Gand ne soit qu’à quelques heures de Paris, je n’ai pas eu besoin d’aller sur place pour me trouver un logement, un processus qui peut s’avérer fastidieux, surtout lorsque que l’on ne reste que quelques mois. Une ville comme Gand a bien évidement plein de chambres et de colocs destinées aux étudiants mais les propriétaires privilégient les jeunes qui restent au moins neuf mois. Par ailleurs, certains de mes camarades se sont fait flouer et se sont trouvés à payer une fortune pour des appartements presque insalubres.
Le deuxième avantage de la résidence étudiante, c’est que bien que les chambres soient individuelles, on n’est jamais seuls. J’ai rencontré d’autres étudiants, belges et internationaux, dès mes premiers jours (mais j’y reviendrai dans mon prochain article). C’est toujours pratique quand on a besoin d’un tournevis, d’un peu d’huile d’olive ou tout simplement d’un compagnon pour prendre un verre !
Ma résidence était idéalement située, à distance égale du centre-ville et de l’université, soit à moins de dix minutes de marche de chaque. Habitant en centre-ville, je n’ai presque jamais utilisé le réseau de transport en commun Gantois (bus et tram). Mon trajet le plus long à pieds était de trente minutes, pour aller jusqu’à la gare routière lors de nos nombreuses escapades. De toute façon, un peu comme à Amsterdam (dont la ville est très proche par de nombreux aspects), le moyen de transport privilégié à Gand est le vélo. Beaucoup d’étudiants en louent un (jaune vif) auprès d’un service dédié pour une somme dérisoire. Ils sont partout !
La suite de mon Erasmus en Belgique au prochain épisode..
Voilà, je termine pour aujourd’hui sur ces conseils pratiques. Je parlerai de mon expérience plus en détail dans le prochain article ! En attendant, si vous n’êtes pas encore convaincus, je vous encourage à regarder une petite vidéo de la ville.
Ps : vous pouvez également retrouver cet article et d’autres sur la ville de Gand sur mon blog.
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