Étudiante de 22 ans, j’ai voyagé seule à Auroville pendant un mois.
Je fais des études de communication à Paris et j’aime voyager. Rien de plus banal. Je ne suis ni guide spirituel ni l’ayatollah d’un mouvement baba cool, animée par l’envie d’éradiquer toute possession sur cette Terre qui est la nôtre. J’ai seulement vu sur moi tomber une chance de recevoir des billets d’avion pour mon anniversaire, dont le choix de la destination n’appartenait qu’à moi. J’ai donc choisie de partir pour Auroville, sur ce qu’on appelle un “coup de tête”. Je vous livre aujourd’hui le témoignage de la quête de moi-même, une jeune femme de 22 ans.
Le vrai voyageur ne sait pas où il va
Je souhaitais, avant tout, partir vers la destination la plus inconnue qui m’ait été de connaître (ou de ne pas connaître plutôt).
La grande soeur de mon meilleur ami, m’avait vaguement parlé d’un séjour à Auroville quelques mois auparavant. Une ville de sable rouge, située au milieu d’un désert à 20 minutes en “moppet”, le scooter local, du centre de Pondichéry. Plus précisément dans le Tamil Nadu, un des 29 états de l’Inde.
http://www.pondichery.info/
Cette cité-État autosuffisante fut construite, en 1968, dans l’espoir de voir naître un espace pouvant accueillir une communauté sans police, sans hiérarchie et sans gouvernement. Une idylle qui a convaincu des milliers de personnes à s’y rendre. Pour y séjourner ou pour y vivre, guidées par la curiosité, la faim d’aventure, mais jamais par le hasard.
Sortir de sa zone de confort
La première fois que l’on voyage seule, nos premiers instants ont une odeur de spiritualité, de focus sur soi-même, d’introspection. Nous n’avons pas l’habitude de se sentir seul(e), au milieu de la foule. On vit tout comme une expérience, comme un moment que l’on ne revivre jamais.
L’enceinte d’Auroville est comme une forêt magique, entre jungle et désert, terre des Tamouls, mais aussi terre des nombreux occidentaux venus tous, autant les uns que les autres, chercher ce qu’ils ne trouvent pas ailleurs. Une liberté unique en son genre. Une perpétuelle aventure, loin de nos origines, de notre famille.
Ne s’attendre à rien. Profiter de tout.
Quand on séjourne à Auroville, on peut choisir de donner 4 heures de son temps à une ferme, un potager ou un verger, en échange du couchage et du souper. On peut également aller y étudier ou y résider à but touristique comme ce fut mon cas. J’ai fais le choix de me rendre tous les jours pendant un mois dans une école pour enfants défavorisés appelée Volontariat en Inde, située au sur de Pondichéry.
http://www.volontariat-inde.org/
Je m’y conduisais en mobylette pour apporter mon aide à la crèche, au centre de traduction du courrier et dans la boutique de l’école, qui reversait ses fonds aux femmes handicapées. Aucun jour ne se ressemblais. Je pris le temp de rencontrer des gens et d’échanger avec eux. J’ai pris le temps de me perde dans la ville pour la visiter. J’ai pris le temps de m’instruire du mieux que je pouvais sur la culture tamoule. Je ne pourrais jamais rendre aux personnes qui ont marquée mon voyage autant qu’elles ont pu m’apporter.
Être une mère pour soi.
Auroville est né du désire de construire “un endroit qui n’appartiendrait à aucun nation.” Ces paroles sont de Mirra Alfassa, dite La Mère. Une franco-indienne connue pour son parcourt spirituel avec Sri Aurobindo. Mais surtout pour avoir créé la ville utopique d’Auroville.
Quand on voyage seule, on apprend à prendre soin de son corps et de son esprit. En m’intéressant à l’histoire d’Auroville et à celle de ses fondateurs, j’ai nourrit un éveil de moi-même et cultivé la conscience d’une spiritualité qui réside depuis toujours en moi, et qui ne tend qu’à s’ouvrir aux cultures du monde. Voyager seule c’est voyager accompagné de sa spiritualité.
https://www.auroville.org/